Handi-social à été fondée début 2001 par
Odile Maurin et 4 ex-membres et sympathisants du Comité COTOREP, handicap, aide
sociale de l'ADUA (association des
usagers de l'administration). Comité qu'elle avait créé et dont elle était
la responsable au sein de l'ADUA depuis 98. Suite aux problèmes récents de
fonctionnement démocratique et de gestion de cette association, il a été
nécessaire de créer une nouvelle association indépendante pour pouvoir
continuer le travail entrepris et l'amplifier.
Handi-social est une association nationale d’entraide et de
défense des droits des personnes malades et/ou handicapées (au sens large)
victimes des administrations et des services publics, mais aussi des organismes
de statut privé, qui ont un rôle de service public, ou de professionnels qui
ont une délégation de pouvoir public. Mais avant tout, le but d'Handi-social est de permettre, par son action militante et
collective, de réformer le fonctionnement de l'administration et des services
publics et privés, en charge des personnes malades et handicapées, afin de
l'adapter aux besoins réels des publics concernés dans le respect de l'intérêts
de tous, et non de façon corporatiste. Nous voulons aussi que les usagers
soient considérés par l’administration comme des citoyens à part entière. Nous
voulons donc être consultés et nous réclamons une véritable concertation, ainsi
que des comités d'usagers dans les divers services publics.
Handi-social est une association composée de bénévoles. Les membres
actifs sont des adhérents comme les autres, qui paient leur cotisation, et ont
décidé de consacrer une partie de leur temps libre à l'association. Handi-social n’est pas une association à caractère
juridique et ne remplace pas les avocats. Même si nous travaillons parfois avec
eux pour obtenir une indemnisation rapide et décente des victimes d’erreurs
administratives. Nous demandons aussi à l'administration de respecter la loi en
motivant ses décisions de manière explicite, ce qui est rarement le cas
aujourd'hui. Nous nous battons pour faire appliquer des textes existants mais
aussi pour réformer la loi quand elle est injuste.
Handi-social n’est pas une association politique. Elle est
totalement indépendante des partis, ou d’organismes professionnels, ou encore
de sectes. Handi-social n’est pas contre les
fonctionnaires et n’est pas un mouvement poujadiste. Handi-social
est une association non violente. Elle peut organiser des manifestations, des
"sit-in", des occupations symboliques. Mais sa volonté est de réduire
les tensions et les conflits, pas de les aggraver. Nous sollicitons souvent les
médias quand les administrations ne "jouent pas le jeu". Enfin si
nous voulons aussi régler les problèmes, souvent des drames des personnes et
des familles, au coup par coup, nous recherchons aussi, et avant tout, un
changement des mentalités administratives qui permettent de régler les dossiers
sereinement et rapidement. Handi-social est donc un
mouvement à caractère civique.
Actuellement,
nous continuons à participer au comité de suivi du guide barème au ministère
pour améliorer le barème COTOREP existant et surtout permettre son application
réelle. En effet, jusqu'en 93, le barème utilisé datait de 1929 et n'était pas
adapté aux maladies modernes autres que les conséquences de guerres. Et fin 93,
suivant les recommandations de l'OMS, a été créé par décret un nouveau barème,
révolutionnaire dans l'approche, basé sur les notions de déficiences,
incapacités et désavantages (on prend
maintenant en compte les conséquences sur les plans personnels, professionnels,
familiaux et sociaux de la maladie ou handicap et non plus sur le seul
diagnostic médical, servant maintenant à mesurer l'évolutivité et donc à fixer
des durées de droits). Mais ce nouveau barème, mal rédigé notamment pour
les déficiences viscérales et générales, lancé sans vrai programme de
formation, est donc méconnu et incompris des médecins, qu'ils soient experts ou
simples libéraux. C'est pourquoi, Odile MAURIN a collaboré depuis 2 ans, avec
le Dr Gilbert du comité de suivi du guide barème à la DGAS, à la refonte d'une
partie du guide barème afin d'obliger les médecins experts à prendre en compte
tous les éléments. Et nous nous battons pour que de vrais moyens de formation
soient mis en place, et pour que les autres critères de décisions soient aussi
respectés pour éviter les disparités actuelles de droits COTOREP (au plan national, une étude du ministère
démontre que des disparités de 1 à 6 d'un département à l'autre, avec par
exemple, 6 fois plus de refus d'AAH entre 2 départements, etc..)
De même, depuis le changement d'attitude de la DDASS
et de la COTOREP en Haute Garonne (après
2 années de combat dénonçant les irrégularités de procédure empêchant une étude
sérieuse du dossier, ainsi que le non respect du guide barème et des critère
légaux, combat qui a abouti suite au sit-in organisé dans la COTOREP en juillet
00), nous pouvons maintenant être entendu quand nous faisons des
propositions concrètes d'amélioration de la situation. Nous souhaitons obtenir
de même dans d'autres départements. Et nous continuons le combat pour obliger
les services, chargés d'étudier les recours contre les COTOREP, à appliquer les
textes et barèmes en vigueur et à changer leur composition. De même, nous
continuons à agir auprès de la CPAM, de la CAF, du conseil général dans les
mêmes conditions.
Autre dossier en cours de médiatisation: celui de l'injustice sociale faite aux personnes
handicapées ou malades qui ont travaillées, mais insuffisamment pour avoir une
pension suffisante, et qui de ce fait se trouvent encore moins bien traitées
que celles qui n'ont jamais travaillées. Ex: un titulaire de pension
d'invalidité reconnu à un taux de 80% par la COTOREP touchera près de 1070 € /
an de moins qu'une autre personne dans la même situation qui n'aurait
pas travaillé!
A l'avenir,
nous souhaitons aussi nous battre sur le dossier de la CMU: les titulaires de
l'AAH et du minimum vieillesse sont exclus du dispositif alors qu'avant, dans
certains départements avec l'aide médicale, ils bénéficiaient d'une couverture
quasi identique, mais c'est fini et trop
nombreux sont ceux qui n'ont plus de suivi médical. Nous attendons aussi vos
propositions.
Pour nous aider,
vous pouvez, si vous estimez avoir été victime de la COTOREP, la SS, ou autres,
nous adresser copie de vos dossiers refusés ou mal traités. Afin d'avoir de
nouveaux témoignages d'abus éventuels. Nous vous informerons aussi de nos
actions de terrain ou manifestations. Nous recherchons aussi des bénévoles.
MAIS POUR TOUT CELA, NOUS AVONS BESOIN DE VOTRE SOUTIEN FINANCIER ET
HUMAIN. Nous avons prévu pour
tous une adhésion de soutien de 8 € minimum / an (ou possibilité d'être membre bienfaiteur en versant 80 € / an minimum)
afin de financer les actions collectives. Quant aux dossiers individuels, voir les modalités dans le document
"conditions de traitement d'un dossier individuel" (le réclamer si manquant). PS:
nous venons de passer un accord de partenariat avec le site web
HANDROIT et nous prévoyons d'adresser aux adhérents une lettre d'infos au moins
annuelle.